Traduction française: pour le meilleur et pour le pire

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31. Niko - 09/02/04 15:37
tu veux voir une vraie traduction foireuse de Watchmen ? essaie l'édition Arédit/Artima (2 numéros, couvrant, de mémoire, les 1 à 3 de la VO), dont le lettrage est fait à la machine à écrire, et dont la traduction est... comment dire....

Non. on ne dit pas. (c'est un document passionnant, par contre, puisque démontrant par l'exemple comment cet éditeur a raté le coche une fois de trop, ce qui le conduisit à sa perte)

30. nemOrtel - 09/02/04 15:35 - (en réponse à : ceci dit)
J'ai encore du mal à digérer qu'il ait loupé la phrase de la première page, qui reste la plus phénoménale à mon sens.

29. nemOrtel - 09/02/04 15:34 - (en réponse à : niko)
Je te fais confiance, je ne connais pas le travail du monsieur. En fait, je n'ai lu que le premier tome de cette édition de Watchmen. Et ça tient la route, sauf deux-trois trucs dans c style. Rien de méchant, en effet.

28. Bert74 - 09/02/04 15:33 - (en réponse à : Niko)
ben, ouais...
Moi aussi je l'avais pris comme ça, je trouve que ça en rajoutait dans l'esprit du personnage (cf les dialogues lors de la conversation avec le psy, quand Rorschach est en prison).

27. Niko - 09/02/04 15:27 - (en réponse à : cinq colonnes à la une)
Manchette a fait énormément de traductions de polars, et était un auteur de polar de plein droit, très bon, soit dit en passant (son fils est auteur de BD et journaliste ciné, sous un pseudo assez transparent).
qu'il se soit raté sur Happy Harry peut être pardonnable, au regard de l'ensemble du boulot abattu sur Watchmen.
d'autant que le "comment ça va, joyeux harry" a un côté grinçant et froid de psychopathe, que je trouve pas mal, personnellement.

26. nemOrtel - 09/02/04 14:08
La traduction comme funambulisme? Moui, l'image est assez bien vue. Je comprends tout à fait de quoi parle Niko avec cette histoire de jeu de mot. En tant que traducteur technique, 90% de mon travail consiste à retranscrire un sens précis, sans stylistique aucune. Un bon dico d'anglais et un minimum de jugeotte suffisent, les icebergs sont rares en ces eaux-là. Mais sur les 10% restant, qui tiennent du commentaire, du discours introductif, de l'annotation, etc, le style écrit intervient, et là c'est l'aspect littéraire qui joue. Dans mon cas, je n'ai (et c'est très bien pour la productivité) quasi jamais de tournures d'esprit, de références culturelles locales, ce genre de choses. Ca reste du langage commun, universel en quelque sorte. Mais sur les quelques fois où je me suis frotté à de l'écriture, je me suis trouvé à devoir effectuer un véritable exercice acrobatique par moments. Je suis cibliste du fait de la technicité de mes traductions, mais si je devais faire du littéraire, je serais sourcier je pense. Parce qu'alors, ce n'est plus tant la fidèlité au mots qui importe que celle au sens (cling! cling!). C'est du feeling pur quoi.
Bert> Désolé pour Manchette mais quand je vois un truc comme (de tête) : "Comment va, joyeux Harry?", pour traduire le surnom du gars qui est Happy Harry dans la VO, je doute du monsieur. Bon, personne n'est parfait, tant va la cruche, tout ça...

25. larry underwood - 09/02/04 14:04
D'ailleurs quand on y pense, qu'est-ce que "God", sinon le onzième doigt de Dieu ?


Hi hi ouh ah uh.

Voilà voilà...

24. Niko - 09/02/04 14:01 - (en réponse à : Oh my gode)
sinon, "bon Dieu" passe mieux. c'est old school, mais ça marche.

23. Niko - 09/02/04 13:59 - (en réponse à : Manu)
dans le cas présent, j'aurais pu remplacer par une référence à San Antonio, et ça aurait passé sans problème. mais j'aime trop Hunter Thompson.

22. larry underwood - 09/02/04 13:59 - (en réponse à : bert)
Ah oui tiens, t'as remarqué aussi ? ;o)

Les américains utilisent couramment, et pas seulement dans leurs BD mais dans leur vie courante, les fameuses expressions "God !" ou "my god !". Pour eux, c'est naturel, et exprime de façon courante la surprise ou l'émotion vive, la référence à Dieu est à peine perçue. Tandis qu'en france, où personne ne s'exclame "Oh mon dieu !" à tous les coins de rue (car on rencontre rarement Dieu au coin de la rue), ce type de traduction littérale est horripilante. Les personnages ont tout à coup l'air niais quand ils écartent grand la bouche et en appellent à la clémence divine. L'équivalent français serait à mon sens un superbe "bordel de merde", ou "putain !" ou encore, si on veut rester sourcier, un élégant "nom de Dieu !" (plus courant chez nous celui-là.) Alors que vaut-il mieux ? Adapter le texte de façon à le rendre supportable et crédible pour le lecteur à qui il est destiné, ou respecter strictement les expressions d'origine, au risque de rendre ridicule une situation qui ne l'est pas ?

21. Niko - 09/02/04 13:58 - (en réponse à : mon Dieu !)
surtout qu'aux US, ils utilisent souvent "Christ" là où nous autres dirions 'merde", ou "oh putain...", ce qui complique un peu le taf du traducteur.

20. Manu Temj - 09/02/04 13:55 - (en réponse à : Niko)
Je crois que tu as eu raison. Tout est une question d'équilibre. Une référence faite par un auteur américain est-elle forcément comprise par TOUS ses lecteurs américain ? Si non, à-t-elle une chace d'être comprise par un lecteur français ?

Un auteur qui glisse une référence ne prend-il pas quelquefois lui-même le risque qu'elle ne soit pas comprise ?

Je reprends mon exemple de Frank Cho. Dans un strip récemment traduit en français, son gag repose sur une référence à Sa majesté des mouches, chef d'oeuvre de la littérature pour enfants. De mémoire, le texte original de la dernière case est "Kill Piggy ! Kill !".

Je me souviens d'une interview où il était demandé à Cho : "Vous faites une référence dans ce gag à la littérature ? Etes-vous certains que ça n'est pas risué pour un public BD ?". Ce à quoi il avait répondu en gros "Si, mais je m'en fous, je prends le risque !"

Traduction française du gag en question "Il faut tuer porcinet !". A quel épisode de Winnie l'Ourson fait référence cette irrésistible traduction ? Où est passé l'humour ? la subtilité ?

N'aurait-il pas fallu laisser la référence initiale au roman (très connu en France aussi, quand même, où le nom du personnage de Piggy reste, me semble-t-il "Piggy"), quite à ce que le gag échappe aussi aux Français qui n'ont pas lu le roman ?

Parce que là, non seulement il échappe à tous, mais il perd toute sa saveur.

19. Bert74 - 09/02/04 13:50
Pas mal Larry, pas mal.

Ce que je trouve assez fascinant dans les traductions de BD US, c'est que même si elles passent impeccablement, ou que le propos et les dialogues peuvent s'appliquer à des histoires de porté universelle, on retrouve systématiquement les exclamations ou les expressions faisant référence à Dieu qui rappellent que c'est US au départ (type "Mon Dieu", "Bon Dieu, ou "Dieu que...").
Choses qu'on retrouvent beaucoup plus rarement dans les dialogues de BD française.

18. Niko - 09/02/04 13:43
****En ce qui me concerne, mon expérience, fruit de nombreuses erreurs, a fini par m'enseigner une méthode quasi-infaillible pour résoudre ce genre de problème épineux.
J'y vais au pif."*****

pas mal. il y a souvent de ça aussi.

je me rappele d'une référence à Hunter s. Thompson, que j'avais laissée. parce que je suis fan de Thompson. mais j'ignore si un lecteur sur 10 a saisi le truc.

17. larry underwood - 09/02/04 13:35 - (en réponse à : j'aime bien celui-ci...)
"Il existe deux catégories de traducteurs, correspondant à deux méthodologies bien distinctes. Le CIBLISTE, pour simplifier, se soucie avant tout de son lecteur, le SOURCIER de son texte. Ces 2 approches sont également défendables, mais, poussées à leurs limites, risquent d'aboutir à des aberrations. Le cibliste peut aller jusqu'à TOUT traduire (ou adapter), y compris les noms des personnages (1). Le sourcier peut pousser le respect du texte original jusqu'à ne plus écrire en français et cribler son travail de notes (2), ce qui gène considérablement la lecture et devient très vite agaçant (3).
Tout traducteur débutant a tendance à se montrer sourcier plutôt que cibliste, par peur de trahir le texte. En général, il évolue bien vite car les lecteurs préfèrent une belle trahison à une fidélité illisible.
Le travail du traducteur rejoint celui du funambule. Notre environnement à nous, lecteurs francophones, est imprégné de culture américaine. Nous n'avons pas besoin qu'on nous explique ce qu'est un paquet de Marlboro, une Chevrolet, un film de Stallone ou un discours de Bill Clinton. Mais nous ne savons pas TOUT de la culture américaine, et quand un auteur US évoque, par exemple, Bénédict Arnold, cete allusion passera complétement à côté de la plaque sauf si le lecteur est féru d'histoire.
Trois solutions se présentent alors : soit préciser de quoi il s'agit dans une note du traducteur (4), soit se creuser la tête pour trouver un équivalent (mais celui-ci devra reste américain ou alors se faire universel (5)), soit carrément sucrer le passage ou le paraphraser.
Cette dernière solution est bien entendue à proscrire, sauf si on est trop fatigué.
Et quand bien même on aurait trouvé une solution satisfaisante sur le moment, on peut s'en mordre les doigts par la suite. Tel point de la culture américaine peut-être totalement ignoré en France au moment où vous bossez, et quand votre traduction sort en librairie, la mode a rattrapé son retard et vous vous apercevez que vous auriez pu laisser le terme initial (6).
En ce qui me concerne, mon expérience, fruit de nombreuses erreurs, a fini par m'enseigner une méthode quasi-infaillible pour résoudre ce genre de problème épineux.
J'y vais au pif."

Jean-Daniel Brèque


1/ Vous croyez vraiment que le mari de Ma sorcière bien-aimée s'appelle Jean-Pierre dans la version originale ?
2/ voir par exemple les éditions bilingues où la traduction est confiée à un universitaire.
3/ vous n'aviez pas remarqué ?
4/ Benedict Arnold, général américain lors de la guerre d'indépendance, il combattit héroïquement avant de se ranger aux côtés des anglais et finit sa vie exilé à Londres. Son nom est passé dans le langage courant pour désigner un traître (NdT).
5/ Dans ce cas précis, Judas pourrait se substituer à Bénédict Arnold, si le contexte le permet.
6/ Imaginez qu'un film historique à succés ait été consacré à Bénédict Arnold.

16. Niko - 09/02/04 12:39
d'un autre côté, on retrouve l'expression "merde" jusqu'à des fabliaux médiévaux. donc ça existait encore dans les années 60. ;-)

15. Danyel - 09/02/04 12:37
Jusqu'à présent, la pire traduction que j'ai pu lire est celle du Spiderman intégrale due à Hélène Coulomb. Elle utilise un argot déjà désuet à l'époque de nos grands parents mais par contre elle fait dire "merde" à Parker, le jeune homme bien propre sur lui ! Terme absolument proscrit dans un comic-book des années 60.
J'avais commencé un répertoire des plus belles perles de cettre traduction, si je le retrouve, je le poste ici.

14. Coacho - 09/02/04 12:30
Oooh dude !

;o)

13. Niko - 09/02/04 12:21
ya mazzafackah !

12. Coacho - 09/02/04 12:15
Yo dawg ! Luv' U brotha nigga !

;o)

11. Bert74 - 09/02/04 12:13
C'est vrai que l'argot est le plus difficilement retranscriptible.
Je crois que ce que je trouve de plus caractéristique pour illustrer ça c'est le parlé "black" qu'on retrouve souvent dans les BD US. On a vraiment l'impression que ça tombe à plat à chaque fois (pourtant le traducteur doit faire souvent de son mieux).
Résultat, j'essaye de passer outre et dem'imaginer le dialogue initial en anglais (ça m'a fait le même effet avec le film Shaft, vu en français).

Effectivemnt ces problêmes de traduction existent ailleurs, ça tient peut-être au traducteur ou au format employé.
Un exemple avec la série Friends où, en VO, les sous-titres ressortent fort bien l'esprit, et où en VF (en tout cas pour les premières saisons) les blagues et les références sont à ch...

10. Niko - 09/02/04 12:07
l'humour est un des trucs les plus infernaux à traduire. je me rappelle avoir passé deux jours sur une bulle dans Superman-Gen13 parce qu'il y avait là un jeu de mot, important dans l'intrigue (il servait de semi déclic à une prise de conscience par un perso) et basé sur un nom propre de perso, dont totalement non traductible.
sur des références culturelles, on en a parlé dans le sujet sur Bendis, et il m'est arrivé d'en "traduire" certaines. ce qui donne des effets que certains jugent curieux, mais qui permet de garder le côté drôle de certaines situations. mais je reconnais que c'est à manier avec précaution, et qu'il est impossible de tenir un parti-pris totalement cohérent dans ce domaine.

9. Manu Temj - 09/02/04 11:57 - (en réponse à : Bert74)
Il y a un domaine de la BD que j'affectionne particulièrement et qui pâtit énormément de la traduction, ce sont les strips américains.

Pogo, ou Calvin & Hobbes perdent la moitié de leur saveur en V.F., mais l'exemple du désastreux absolu c'est Liberty Meadows : une véritable trahison, qui fait passer cette BD du statut de chef-d'oeuvre à celui de série Z sans intérêt ! (D'autant que Vents d'Ouest en a encore rajouté en transformant le titre : pourquoi "Psychopark" ? et en colorisant les strips à grand coup de dégradés Photoshop...)

Je me suis longtemps demandé si ça tenait spécifiquement à la "musique" de la langue anglaise, mieux adaptée à ce type de gags. Il y a sûrement une part de ça, mais à la réflexion je crois qu'il s'agit surtout d'un problème de culture d'ensemble (ou de sous-culture, en l'occurence).

Le gag quotidien nécessite presque toujours des références à une culture générale de loisirs (télé, BD, ciné, etc...), à une actualité, à des jeux de langages, qui diffèrent énormément d'un pays à l'autre. Les parodies virtuoses de Frank Cho par exemple (BD des années 30, vieux programmes télé) tombent complètement à plat en VF. La plupart des lecteurs potentiels n'ayant aucune connaissance de l'histoire de la BD américaine, Vents d'Ouest sait que la parodie n'aura aucune saveur, mais conserve quand même le gag en détournant le texte pour que ce soit un peu drôle quand même en rajoutant une ficelle énooorme à la Jean Roucas !
Ce n'est plus du Frank Cho !

Il me semble que dans ce genre de traductions il faut savoir d'une part, ne pas traduire des strips qui ne peuvent pas l'être (parce qu'ils font apparaître par exemple une caricature d'une célébrité nationale qui ne dit absolument rien aux français...), d'autre part, mettre les moyens de faire plancher des gens talentueux sur des gags plus difficiles à traduire mais jouables (un jeu de mots avec une rime, par exemple, ça ne se traduit pas à la va-vite !)

Bref, messieurs les éditeurs, racheter un comic-strip à succès pour en produire une VF ce n'est certainement pas un moyen de faire facilement de l'argent en faisant bosser un traducteur mécaniquement. C'est un véritable investissement !

Je connais moins, mais il me semble que ce raisonnement doit pouvoir s'appliquer à d'autres domaines de la V.F.

8. Niko - 09/02/04 11:43
il est clair que, en tant que traducteur, je suis autant payé pour ma compréhension de la langue source que pour ma capacité à écrire des dialogues vivants dans la langue de destination.
c'est tout bête, mais la traduction la plus fidèle au sens, si elle n'est pas vivante, sera bien moins lisible, et donc moins bonne, qu'une traduction qui fait croire aux personnages, même si elle est pour ça obligée de prendre des libertés avec l'original.

sur la francisation des références et de l'argot se pose un vrai problème, qui n'a jamais été totalement tranché. pour ma part, j'ai tendance à franciser.
un exemple délicat : quand deux persos parlent un argot différent dans une bd, mettons un argot newyorkais et un argot londonien, assez différents l'un de l'autre dans la forme, mais semblable pour le sens (sodding pour fucking, etc...) comment traduit-on ? si on en reste au sens, on perd la spécificité des persos. une solution peut être de faire parler le newyorkais en zarma, et le londonien en audiard....

7. Bert74 - 09/02/04 11:23
On en parlait sur le sujet "Bendis", mais il ya effectivement déjà un thread d'ouvert sur la question.

Donc je relance.

Que penser des traductions françaises ?

Je ne peux malheureusement que parler de la BD anglo-saxonne, l'anglais étant la seule langue que je manie assez bien pour la lire dans le texte, mais une dérive de la traduc peu se révéler au niveau des sens de lecture des mangas, par exemple, ou de certaine expressions "françisées" de BD étrangèrse (référence aux médias ou à la culture française au lieu des dialogues originaux, en particulier).

C'est vrai que ça peut aller du meilleur (Watchmen, par Jean-Patrick Manchette), au pire (la reprise française de Supreme,
hérésie sans nom dans sa forme actuelle).

Effectivement, on peut vraiment apprécier une traduction en ayant la VO avec soit, mais je suis persuadé qu'elle reste très importante pour le succès d'un ourage dans nos belles contrées francophone ("francisation" subtile et à propos, sauvegarde de l'ambiance, ...).

D'ailleurs, ce boulot nécessite une capacité d'écriture qui va bien plus loin que la simple compréhension de la langue.

Niko, si t'es là, viens nous parler de ton beau métier.

6. Arnaud - 04/03/99 13:53
Je sais bien que vous vous en fotez mais il y a aussi de très mauvaises traductions pour ce qui est des bédés Disney (je ne parle évidemment pas des créations européennes et francaises mais du Barks-Don Rosa publié dans Picsou Mag) : personnages qui changent de noms entre deux histoires, lieux dits idem, expressions qui perdent leur sens, connotations ajoutées... Aah oui, il ont du mal à ce niveau là. Au niveau des couleurs aussi : là ou le journal de Mickey ou les comics de chez Gladstones proposent des palettes honorables et logiques, on a dans Picsou Magazine d'horibles mises en couleurs à dominante jaune que sans complexe n'importe qui peut mieux faire. Je me suis rendu compte récemment qu'il s'agissait des couleurs danoises, quand bien même, ca coute si cher à Disney un coloriste correct ? Parce qu'en fait, eux qui n'ont de cesse depuis 2 ans de flatter l'égo du collectionneur, ca fout un peu tous leurs efforts en l'air...

5. Ed Jablonski - 03/03/99 22:00 - (en réponse à : edjab@hotmail.com)
C'est intéressant de voir que la traduction ne laisse pas tout le monde indifférent. En effet, il y a tout de même des gens qui s'y intéressent, et qui par leur commentaires peuvent éclairer la situation. La meilleure chose à faire reste donc de "tester" la compréhension du récit lorsqu'une traduction est mise sur le marché. Est-ce que les idées de l'auteur original restent intacts? Est-ce que la fidelité de l'histoire est bien rendue? Etc. Il faut savoir garder un esprit critique, et ne pas prendre pour acquis ce qui est offert par les maisons d'éditions. En leur écrivant pour leur montrer leurs bons coups et leurs erreurs de traduction, je pense que l'on pourrait les sensibiliser à nous offrir un travail de qualité. Et naturellement, la situation centrale de la France est une donnée que nous ne pouvons pas changer. Il semblerait donc que l'on en soit "prisonnier", si l'on ne partage pas son univers culturel précis. Finalement, ceux qui en ont la possibilité, essayez de mettre à l'épreuve les différentes traductions, afin d'aider les autres amateurs à profiter pleinement des oeuvres d'arts qu'ils savourent. Merci de vos commentaires.

4. Erick - 02/03/99 16:02
Bien je vais parler mangas, je sais que cette litterature n'est pas trop appreciee ici, mais dans le domaine de la traduction, je pense qu'il s'agit des plus maltraites. J'ai une amie qui maitrise la langue japonaise, et comme elle possede beaucoup de mangas en japonais, on peut souvent comparer les deux versions. C'est vrai qu'une mauvaise traduction pose pas mal de problemes de comprehension. En manga je donne la palme d'or du mauvais traducteur a Manga Player (specialiste du massacre). Par contre le lis souvent Calvin et Hobbes en anglais et en francais, et je ne trouve pas la traduction mauvaise.
A+

3. Frank a Apollo - 02/03/99 15:21
A noter que lorsque Julie Doucet a été publié chez L'Association pour son 2 eme album, les editeurs voulaient absolument faire eux meme la traduction (les BDs originales de J.D sont en anglais). Elle a du tenir son bout et heureusement, c'est elle qui a fait la traduction. Ouf! ;-)

2. Appollo - 01/03/99 22:07
Je pense que l'utilisation d'une version française dans sa variété hexagonale s'explique par des impératifs économiques pour les éditeurs. En gros, c'est la France qui reste le pays cible pour son nombre de consommateurs.
Note que j'ai acheté des bd de Crumb en VF québécoise et que ça rendait pas mal. Pis de toutes les façons, moi j'aime les français régionaux : le jeune Albert en bruxellois, Tiburce en créole réunionnais... :)

1. Ed Jablonski - 01/03/99 21:48 - (en réponse à : edjab@hotmail.com)
Ceci fait suite à mon commentaire sur Comme un gant de velours pris dans la fonte.
Que pensez vous des traductions françaises d'oeuvres étrangères (surtout anglophones)? Malheureusement, il ne semble pas y avoir de consensus sur la façon de procéder. Par exemple, certains traducteurs vont essayer de reproduire le jargon étranger en utilisant des jurons de soon pays (d'où les multiples invraisemblances de langage dans Akira). Ce qui donne un résultat fianl ressemblant plus à du français hexagonal (de France...) qu'au français international (qui peut être compris de Montréal à Tombouctou, en passant par Bruxelles et en arrêtant à Hanoi sans oublier La Réunion ;-)). Cette situation est très fréquente dans les livres/romans (Bilbo Baggins devient Bilbon Sacquet dans le traduction française de The Lord of the Rings, et omniprésente dans le cinéma (faut-il un exemple?).
Comment expliquer la disparité des traductions françaises entre elles, et pourquoi n'y a-t-il pas d'effort d'uniformisation? Est-ce parce que les Français, étant supérieurs en nombre, veulent étendre leur hégémonie culturelle dans la francophonie en représaille de l'hégémonisme américain sur le reste du globe?
Éclairez-moi sur cette situation!




 


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