Les 25 critiques de géraud sur Bd Paradisio...

Le meilleur album cette année. Meilleur scénario, superbe dessin, plein d'émotion et d'intelligence. Le commentaire en est même superflu... Découvrez vite ce petit bijou de la bande dessinée moderne, il vous fera revenir en enfance, revisiter des sentiments enfouis, revoir la façon dont vous envisagez la famille, l'amour, le destin. Comme un voyage dans le temps, cette introspection nous amène au plus profond de nous-mêmes, au centre de notre être. A ne pas manquer !
Extrait d'une lettre à quelqu'un que j'aime, voulant lui faire partager Ukulélé: "Je rentre dans une librairie où j’ai mes habitudes, posant mon regard sur des dessins, sur des bouquins qui me font envie. Et puis je tombe sur le petit bouquin tant attendu, qui me procurera quelques heures de rêverie, sans soucis, en dehors de tout. Le dessin me touche, sa simplicité fait mouche. J’adhère au travail de son auteur et à ses envies (le petit bouquin raconte ses dernières vacances avec sa femme et sa fille, dans le midi, entre les doutes du créateur, ses essais de musicien frustré, ses avis pertinents et son quotidien, le tout teinté d’humour et d’auto-dérision). J’ai envie de le partager avec toi, tu es au tournant de chaque dessin, dans le coin de chaque œil de femme qu’il dessine, sous chaque séduction. Je te livre juste un passage qui me fait du bien (il parle des jeux avec sa petite fille de 20 mois. Elle s’appelle Tautmita – je sais pas pourquoi, mais c’est drôle comme prénom – et il joue avec elle en mettant en scène des animaux en plastique. Sa théorie, c’est qu’elle préfère quand il y a peu de personnages, pour avoir plus d’interactions. Quand ils sont trop, ils ont tous des seconds rôles. A son âge, les histoires, c’est du style : papa ours et monsieur cochon. Monsieur cochon aime madame vache. Méchant crocodile ! C’est alors qu’il se penche sur deux animaux particuliers, des chevaux). Je cite : « Tautmita possède un grand cheval en plastique dépourvu de système uro-génital et un autre, plus petit, muni d’un zizi. Nous lui avions vendu le grand comme « papa cheval » et le petit comme une « maman cheval ». Nous avions (note de moi : lui et sa femme) parfaitement remarqué que maman cheval avait des couilles, mais on pensait que Tautmita (20 mois) ne ferait pas attention à cela. Etant d’un naturel plus pudique qu’on pourrait croire, je ne me ballade jamais tout nu devant ma fille. Alors je ne sais pas d’où lui vient cette science qui fait qu’elle s’obstine à appeler le petit cheval « monsieur cheval ». Pour elle il y a donc papa cheval et monsieur cheval. Ce qui est amusant, c’est que même si ces deux animaux sont indubitablement masculins dans son esprit, elle les fait tout de même fonctionner en couple ». C’est tout simple, c’est tout con, mais j’aime bien cela. Je te passe en fait les dessins qui représentent : les deux chevaux de haut, le petit cheval avec deux minuscules machins, les deux chevaux qui marchent l’un derrière l’autre, et les deux chevaux « en couple » avec la tête de la petite Tautmita, qui dit « oh papa cheval, monsieur cheval promener ». C’est tout con, tout futile, et donc, je vais de ce pas rechercher mes Playmobil… La lecture de ce livre, c'est un bon moment. Et comme ils sont rares...
Une critique en trois points qui illustrent la médiocrité de l'entreprise: 1) le dessin : je l'ai trouvé facile, emprunté, peu éclatant. Sorti de ses montagnes, Meynet semble mal à l'aise, faisant des ambiances carte postale, sans âme ni relief. A-t-il été à Anvers, près du port, le long des quais ? A-t-il assimilé l'architecture flamande ? Tout cela sent le réchauffé, le rapide et l'automatique. Un mauvais point, donc. 2) les couleurs : pour un coloriste hors pair tel que Meynet (quand il se met à l'illustration à l'aquarelle, on sent sa virtuosité et sa facilité), le résultat est loin en dessous de nos attentes. Si j'ai bien vu et si je ne me trompe, j'y ai vu des couleurs informatiques, sans beaucoup de contrastes, ni de vie. Un autre mauvais point. 3) le scénario : honnêtement, je m'attendais à beaucoup mieux de la part de Yann, au demeurant scénariste très original et sous-estimé. Ici, je n'ai rien retrouvé de son humour acerbe, de son intelligence, juste une histoire banale avec pistes et fausses pistes, truffé d'indices visibles. Ce qui m'a le plus ennuyé dans cet album, c'est certainement les référence appuyées à la sagesse de l'auteur. Comme de la confiture, Yann étale trop sa culture (le kabbyle, le patois des diamantaires, les références techniques), sans que cela ne soit ni nécessaire, ni agréable dans le cadre de l'histoire...Un autre mauvais point. En bref, une BD très convenue qui va marcher, c'est certain, mais surtout une BD très moyenne.
Le bouquin de la génération Porto Allegre, c'est le meilleur qualificatif que l'on peut donner à ce pamphlet altermondialiste. Un livre qui fait réfléchir, certainement, qui émeut aussi, sans aucun doute. Même en travaillant pour une multinationale américaine qui a conseillé des sociétés comme Enron, je ne peux que constater la vacuité de notre système capitaliste et la nécessité de faire bouger le monde. Comme Squarzoni, l'auteur de ce petit bijou d'intelligence factuelle, je me demande ce que nous pouvons faire. Notre monde est tellement aseptisé, dirigé par l'économie, le profit et les marchés boursiers surpuissants, qu'un retour à des valeurs plus sociales semble une utopie. A travers les conflits en ex-yougoslavie et le combat des zapatistes, cette bande dessinée nous montre également le combat de terrain, l'amorce d'une solution, une idée différente de la vie en société et un retour vers l'humain. C'est pour cet humanisme rationnel que j'ai apprécié ce livre, qui m'a fait me remettre en question.
Et bien je suis très heureux de faire la première critique d'un album qui, à n'en pas douter, fera date. Peut-être pas date dans son scénario, parfois un peu confus et trop elliptique (les récitatifs sont d'ailleurs parfois peu raccord avec le dessin), mais pour son dessin, tout simplement magnifique ! Si vous aimez la peinture, les impressionistes et Paris, vous ne pouvez que tomber sous le charme de ce chef d'oeuvre graphique, qui rend un hommage très fin à ces grands maîtres du dernier millénaire. L'auteur, peintre yougoslave, a l'art de mettre en tableaux ses cases, de truffer ses dessins de références, de trouvailles visuelles les plus virevoltantes les unes que les autres. Tant au niveau des couleurs (éclatantes), que des personnages (très biens campés, tel un peintre caricaturiste), c'est un album de haut niveau pictural. Regardez les détails, plongez dans l'atmosphère et régalez-vous ! Un choc graphique comme je n'en avais plus eu depuis très longtemps...
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