BD Paradisio donne la parole à l'un de ses "proches". Une fois n'est pas coutume, cet article fait l'éloge
d'une maison d'édition.... pas très connue mais très prometteuse... Autant vous le faire savoir . Nous connaissons tous toutes les grandes maisons dédition de nos séries préférées : Lombard, Dupuis, Dargaud, Casterman, Glénat..... Pardon aux autres que je nai pas citées. Celles-ci publient un nombre impressionnant dexemplaires de nos albums préférés ( 7.000 à 10.000 ). Mais voilà leur inconvénient : si pour une raison quelconque, le tirage commence à baisser ou laventure publiée dans les différents magazines na pas convaincu, on ne publiera pas lalbum car cela n'est pas rentable . Quel dommage pour nous, lecteurs de bandes dessinées, qui ne pourrons y lire toutes ces aventures. Nous restons sur notre fin et devons accepter les décisions de ces grandes maisons dédition. Mais, pour notre plus grand bonheur, il y en a encore quelques unes, petites par leur taille mais grandes par leur volonté, qui nous permettent de trouver un souffle différent. Parmi elles, "POINTS IMAGE" qui bouscule un peu ces grandes industries en publiant des histoires restées dans les fonds de tiroir du dessinateur, dépoussiérées ou tout simplement refusées.
Voici son histoire.... Elle a commencé en juillet 94 ; deux jeunes, Jimmy Van Den Hautte et Marc Godfroid collaborent à la sortie du magazine "Brazil" et de ce fait, fréquentent plusieurs dessinateurs. Ils décident de publier certains de leurs récits en album. Le premier fut Gérard Goffaux pour "Max Faccioni" en juillet 94. Avec la parution du deuxième, celui de Bézian pour "La danse des morts" (2 tomes) en novembre 94, ce fut pour les créateurs de "Points image" une reconnaissance, non du public, mais des dessinateurs. Car Bezian est synonyme de rigueur envers son travail. Le publier en album, pouvoir reproduire lambiance mystérieuse, le graphisme pur du dessin original de lauteur est le pari réussi de "Points image". Pour le 3ème, celui de Louis Joos "Thelonious Monk", nos deux comparses ont ramé pendant 6 mois, de librairies en librairies. Ils ont monté des expositions pour attirer le public ; celle du Fantôme Espagnol attira beaucoup de monde. Lorsque la FNAC accepta de les vendre, ce fut pour "Points image" lenvol tant attendu . Le succès du public en septembre 95 est venu avec la publication de André Geerts avec "Le sourire du commissaire" (qui est épuisé). Le format de lalbum se prête très bien à lhistoire de Geerts. En octobre 96 : sortie de "Lumière de sable" dun jeune dessinateur prometteur Bruno Marchand, qui a un talent à exploiter. Puis, "Les Krostons" de Paul Deliège en Novembre 96 qui est plus commercial, touchant un large public . Qui ne se rappelle pas de ces petits hommes terroristes qui posent des bombes partout ? Depuis lors, "Points image" publie un album tous les 3 mois à 1.000 exemplaires. De grands noms de la BD se sont ajoutés à la liste : Renaud, Attanasio, Degieter, Kiko, Carin ... et de nouvelles aventures ont été publiées. Mais doù sortent ces aventures ? Lun des fondateurs nous explique quil effectue
des recherches dans le dictionnaire de la BD, contrôle les listes des aventures
parues dans les différents magazines ( Tintin , Spirou ...) qui nont jamais été
publiées en album comme celles de Dino Attanasio, de Degieter, dAndre Benn,
Kiko, Deliège,..... Mais comment une petite maison dédition comme "Points image" peut-elle survivre ? Est-ce le tirage limité à 1000 exemplaires, la qualité de la finition, le prix de lalbum , les auteurs publiés ? Tout cela aide, mais ne suffit pas, il faut se diversifier pour survivre. Cest ce quils ont fait en sassociant avec limprimeur DEBEYS. Ils peuvent dès lors tout contrôler, depuis la création jusquà la publication de lalbum. De plus, les albums de BD ne sont pas la principale ressource financière de "Points image", ce qui leur permet une totale liberté artistique et non commerciale . Lavenir de "Points image" ce sont les prochaines parutions de Mazel et Cauvin pour "Caline et Calebasse", dAndre Benn et Vicq pour "Tom Applelie", de Jean-Claude Servais pour "Ronny Jackson", de Degieter pour "Tooot et puit", de Olivier Grenson pour "Jack et Lola", de Paul Deliege pour "Les Krostons" et enfin de Olivier Saive pour "Saive qui peut". Joubliais le très attendu "Timbré rare" du trio Cossu-Joos-Bocquet.
Voilà des heures de lecture en prévoyance pour nous et du travail pour "Points image". J.A.P. |
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