Aquablue
: 1er cycle (Scénario Cailleteau - Dessins Vatine)
tome 1 : Nao
tome 2 : Planète bleue
tome 3 : Le Mégophias
tome 4 : Corail Noir
Aquablue (Scénario Cailleteau - Dessins Tota)
tome 5 : Projet Atalanta
tome 6 : Fondation Aquablue
Aquablue
: 2ème cycle : Etoile Blanche
tome 1 : 1ère partie
tome 2 : 2ème partie
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Souvenez-vous.
Cela fait maintenant environ 10 ans qu'arrivait sur les tables de
vos librairies préférées, une nouveauté qui allait franchement faire
parler d'elle. Personne, à ce moment, ne pouvait pronostiquer qu'une
telle réussite attendrait le duo de choc Cailleteau - Vatine et leur
série (devenue depuis une valeur sûre de chez Delcourt) : Aquablue.
Pour le lecteur, ce fut une réelle découverte. Les thèmes innovent
et le graphisme explose. Le scénariste (Cailleteau) propose une guerre
comme rarement on en voit en bande dessinée. Une guerre d'exploitation,
Samson contre Goliath. Aquablue, peuplée par des primitifs, mène une
vie paisible. La confiance et le respect régissent les lois entre
le peuple et la nature qui l'entoure. Une parfaite symbiose unit une
planète fertile et ses occupants. Seul l'océan et surtout ses fonds
demeurent terra incognita. Parmi toutes ces âmes vit un jeune terrien
appelé Nao. Son destin sera tracé dans le sang d'Aquablue !
Un
consortium terrestre, en quête perpétuelle de richesses et de matières
premières, jette son dévolu sur cette planète bleue. Un seul mot d'ordre
: exploitation. Et, si le moindre obstacle apparaît, soit on l'élimine,
soit… on l'élimine ! La stratégie est de pomper un maximum de ressources
et puis d'aller ailleurs. Le profit est la seule loi qui régit la
vie des actionnaires du consortium Morgenstern. De plus, l'endroit,
habité par des primitifs, fournit une main d'œuvre est sur le terrain.
Esclavagisme sous la houlette militaire, exploitation outrancière,
peu à peu les habitants d'Aquablue doivent se rendre à l'évidence
: soit ils défendent leur terre et leur patrimoine, soit ils périssent
sous le joug des envahisseurs. Leur seul choix réside dans la manière
dont ils vont mourir : l'arme à la main et la tête haute ou bien,
prisonniers, tels des rats. Nao, jeune rescapé terrien, sent que c'est
bien l'eau d'Aquablue qui coule dans ses veines. Son choix n'en demeure
pas moins cornélien. En quête d'identité, l'enfant terrien décide
de partir sur la planète qui l'a vue naître afin de connaître le fin
mot de l'histoire de ses parents qui l'ont, semble-t-il, abandonné
sur cette planète étrangère.
La
série prend ainsi une tournure tout à fait inédite dans le domaine
de la bande dessinée. Des thèmes nouveaux voient le jour, principalement
déclinées autours d'idées écologistes. Si de prime abord la dualité
semble évidente : les mauvais sont les exploiteurs et les bons, le
petit peuple de la planète envahie ; les outils qu'utilisent Cailleteau
et Vatine pour nous montrer que tout n'est pas simplement noir ou
blanc aide à élever cette BD au rang de série culte. Alors que tout
semble perdu pour la planète Aquablue - des lances et des couteaux
contre des lasers et des vaisseaux spatiaux, même Samson y réfléchirait
à deux fois avant de se lancer dans la bataille - de nouveaux paramètres
viennent changer les lignes de force. D'abord, l'organisation d'une
résistance active et armée des autochtones, aidés par quelques humains
qui apportent avec eux technologies et savoir-faire. Nao et ses nouveaux
alliés commencent ainsi à donner du fil à retordre aux envahisseurs.
Ensuite, une aide providentielle venue des fonds océaniques de la
planète. Une Atlantide créée par d'anciens extra-terrestres va resurgir
des eaux et inverser sérieusement la balance.
Le premier cycle commencé par Vatine est clôturé par un cinquième
tome dessiné par Tota. Entre-temps, paraît le cycle de l'Etoile Blanche
totalement dessiné par ce dernier. Une reprise certainement peu évidente
mais une réussite réelle à mettre à l'actif du dessinateur.

Comment réinventer un nouveau cycle sans pour autant dévoiler la
fin de la série mère ? Un jeu scénaristique qui pouvait paraître très
dangereux mais qui fut mené de main de maître par Cailleteau. L'Etoile
Blanche se déroule un an après la fin du premier cycle et développe
des thèmes plus romantiques, plus proches de Nao et de son histoire
personnelle. Il est en cela à rapprocher des deux premiers tomes albums
de la série originelle.
A
l'occasion du Festival d'Angoulème 2001, sortira le nouvel album d'Aquablue,
intitulé « La Fondation Aquablue ». Mais, avant de soulever le voile
concernant ce nouvel opus, testons vos connaissances.
Question verte, science et nature, pour un fromage. Qu'est-ce qu'un
Voïvode ? Attention, science et nature.
Réponse : « Le Voïvode et un puits gravifique résultant de l'implosion
d'une étoile géante et se déplaçant en avalant des systèmes entiers.
»
Plus sérieusement, les auteurs, Cailleteau et Tota, ont décidé de
poursuivre les pérégrinations spatiales de Nao et, si le titre paraît
très « pompeux », c'est tout simplement que la série prend une direction
plus spécifique. La Fondation sert, dorénavant, de tremplin financier
pour Nao, devenu héritier et principal actionnaire. Cette dernière
est un outil qui lui permettra de lancer de nouveaux projets, de nouveaux
défis dans le but de réparer (voire de sauver) les exactions humaines
ou autres déprédations de l'environnement.
Après
avoir simultanément démantelé l'armée de sa Tante Ulla et remis à
flots les finances du Groupe Morgenstern, notre cher héros décide
d'insuffler une partie importante de ses finances dans la recherche
et l'étude scientifique. Pour cela, il modifie la fonction première
d'un cargo spatial et le transforme en vaisseau de recherche hyper
sophistiqué. Le nom du navire : l'Uruk-Uru. Pour connaître la signification
de ce nom étrange, je vous renvoie volontiers au premier album de
la série. A quelques années lumières, au même moment, un vaisseau
lance une sonde dans ce qui apparaît être un de ces fameux « Œil de
Voïvode », dans le but de recueillir un maximum d'informations et
de paramètres. Alors que les chercheurs attendent le retour du petit
véhicule, celui-ci, tout à coup propulsé par la force de l'œil, disparaît
comme par enchantement. Mû par sa vitesse, la sonde est projetée dans
une autre partie de l'espace. Autant dire qu'elle est peut-être perdue.
Et si des planètes habitées par d'autres formes de vie se retrouvent
dans la trajectoire de l'œil ? Ne serait ce pas une incommensurable
perte pour l'humanité ?
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Au même moment, bien loin de là, la planète appelée
Doyle-1800, quelques milliardaires en manque d'émotion se réunissent
afin de participer à une chasse bien particulière : les proies
sont des Sauriens géants. Nao et son équipe se retrouvent aussi
sur cette étoile. Il est certain que les objectifs de Nao et des
chasseurs-milliardaires sont diamétralement opposés.
Et la menace qui ne cesse de se rapprocher… |
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